Happy Hampi

C’est parfois difficile de quitter un endroit qui nous a plus sans savoir ce qui nous attend ensuite. L’alchimie pourrait ne pas se faire, ça tient parfois à un rien…

Quand on voyage au long cours, on doit à chaque étape se recréer un nouvel univers, une petite bulle qui se résume le plus souvent à un  lit et un seau pour la douche. Et pourtant, c’est un luxe qu’on oublie trop souvent dans l’opulence de notre vie occidentale qui regorge de superflu.

On est arrivé à Hampi après avoir comme souvent réservé nos chambres sur internet avec, donc, toujours une part de surprise! Le nom était prometteur, la Golden Garden Guesthouse!!

 

Sur le coup, on a trouvé ça plutôt drôle de dormir dans un cabanon en feuilles de bananier, ouvert aux 4 vents! Après avoir pris une douche avec une souris, chasser un énorme crapaud de sous le lit et malencontreusement réveillé une araignée grande comme une paume de main, on rigolait moins!  Heureusement dès le lendemain on a trouvé une petite pension, à l’indienne, les chaussures restent dehors, le linge sèche aux fenêtres, et ça y est, on est chez nous, la visite peut enfin commencer!!!

 

 

Pour le décor, Hampi c’est 400 temples dispersés dans 25km² de nature tropicale et de milliers de rochers. Pour l’histoire, dès le XIVème siècle la dynastie des rois Vijayanagar bâtit sans relâche cette cité colossale. La légende explique que la déesse Parvati se retira à Hampi pour y mener une vie d’ascète afin de séduire Shiva qui finit par l’épouser. Une guerre entre le roi hindou et les sultans musulmans  en 1565 entraine la destruction de la ville qui est alors abandonnée jusqu’au XIXème siècle. Du coup, l’état de conservation des vestiges est impressionnant, on a la sensation qu’hier encore le roi s’y baladait sur le dos d’un éléphant.

 

 

Qu’on visite Hampi à pied, à vélo ou en rickshaw, partout où le regard se pose il y a un temple, un vestige, des colonnes, une statue… A croire que  pendant 200 ans, ils étaient tous tailleurs de pierre ou sculpteurs!!! Je ne vais pas vous faire visiter les temples un par un au risque de vous perdre mais plutôt essayer de décrire l’ambiance qui se dégage des lieux.

 

 

On décrit souvent l’Inde comme grouillante et bruyante et sale et … Ici c’est espace, calme et sérénité. Il y règne une sensation de paix et d’éternité à peine dérangée par quelques singes marrants, le spectacle est simplement grandiose…

 

 

Avant d’être un lieu propice à la méditation, Hampi est une cité hindoue riche de légendes. Aux abords des temples, on y retrouve toute la ferveur des nombreux pèlerins. On croise ici aussi, des hommes habillés en orange. Ce ne sont pas des sadhus mais des « holy men ». Ce sont des hindous qui, pendant 3 semaines, quelque soit leur âge,  choisissent de vivre leur religion comme des « saints »,  au rythme des pujas et autre rituels. A l’issue de cette période, ils retournent à la vie civile. Le but est toujours le même, améliorer leur karma jusqu’à l’ultime délivrance de l’âme.

 

 

C’est Shiva qui règne en maitre sur Hampi,  ses symboles sont le lingam et le taureau, du coup on en croise, sculptés à même la roche ou posés n’importe où…

 

 

Mais finalement la star ici serait plutôt Ganesh, le fils de Shiva et Parvati, qui a une tête d’éléphant sur un corps de bébé (son père, un peu colérique, lui aurait coupé la tête et remis à la place celle de la première créature qu’il a croisé!). C’est le dieu favori des indiens, il apporte chance, sagesse et prospérité. On croise partout son regard bienveillant!

 

 

Au milieu des symboles de la religion hindoue, j’ai choisi de vous présenter Ganesh et Nandi (le taureau de Shiva), mes préférés, mais les vestiges d’Hampi en contiennent mille autres.

La fois prochaine, je vous raconte ce qu’on trouve à faire à Hampi quand, comme nous, on y reste 8 jours (à écouter les guides, en 2 jours c’est bouclé!!).

Bonne nuit!

Sandrine