Rishikesh, le retour…

C’est avec le vague à l’âme que nous quittons Rishikesh quelques jours avant Noël. Cette petite ville aura été pour nous un vrai coup de cœur. On y a aussi découvert le yoga et les mantras et ça nous manque déjà… Après une heure de bus sur une piste très défoncée, on arrive à la gare d’Haridwar où notre train pour Bikaner is cancelled, annulé, disparu des écrans radars! C’est un signe, Rishikesh nous revoilà, ce n’était pas notre heure!!!

Les commerçants du quartier rigolent de nous voir revenir nos sacs sur le dos, on se réinstalle dans notre guesthouse et on reprend le yoga. Notre train est annulé pour toute la semaine, nous allons donc passer Noël ici.

Pour fêter ça, rando!!! 14km, toujours en descente, à partir du temple de Kunjapuri 1676m d’altitude. Il parait que c’est magique surtout au lever du soleil. Départ 4h du matin pour rejoindre le temple en taxi!

Vous y avez cru! C’est sans compter que le chemin n’est pas tracé et qu’il est impossible de s’y retrouver dans cette jungle sans un guide, mais ça on nous l’avais pas dit! Un peu plus et on était perdu à tout jamais dans la forêt avec un paquet de chips et 2litres d’eau! Alors on est redescendu en taxi mais le voyage valait vraiment le détour: on a vu l’Himalaya, le vrai, l’immense et c’était grandiose! C’est là qu’on comprend que pour le trek au Népal on n’est pas encore prêt!

Du coup, téméraires, on s’est rabattu sur une petite cascade à quelques kilomètres de chez nous, tranquille pépère avec le trajet sur GPS!

Noël approche et on est un peu décalé car rien ici ne nous l’évoque. Les indiens ne fêtent pas Noël mais les élèves sont quand même en congés le 25 décembre. Camille a décidé, coûte que coûte,  de décorer la guesthouse.  Nous voilà en quête de boules, guirlandes et autres, mais  ça ne court pas les rues. On repart avec du papier pailleté, des Om rouges autocollants et des petites lampes à huile en cuivre trop jolies. C’est notre premier Noël sans Louis et son absence se fait vraiment sentir, du coup on a mis 6 petites lampes au pied du palmier, il a la sienne lui aussi. On est vraiment content de le savoir chez ses grand-parents, entouré et dorloté!

JOYEUX NOËL,  les pieds dans le Gange!

Au final on aura passé plus de 2 semaines à Rishikesh et les journées passent et se ressemblent. On observe encore davantage la capacité des indiens à prendre le temps de vivre, à sourire, à échanger. C’est le seul pays où on te demande si tu as vécu une belle journée, où on ne te demande pas comment tu vas mais comment tu te sens, et qui attend une vraie réponse. On aurait des leçons à recevoir de leur philosophie de vie. Ils ont peu de « matériel » à offrir mais ils ont de l’empathie à revendre. Entre eux aussi, et, même les jeunes avec qui on a pu discuté semblent y être attentifs. Tout ça est très lié à leur spiritualité, omniprésente, proche de la superstition et qui, même si son sens m’échappe souvent, a un côté fascinant.

J’ai aussi la sensation que prendre soin de son corps et de son âme est d’autant plus important  qu’il n’y a, ici, pas d’autre richesse à monnayer. Le yoga, la méditation, les massages sont autant de façon de faire de la prévention et une fois encore je pense qu’on devrait en prendre de la graine.

Cette pause à Rishikesh nous aura permis de toucher du doigt cette philosophie de vie qu’on a bien envie de ramener dans nos bagages. Savoir l’entretenir après notre retour sera un vrai challenge!

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